* B9
(acide folique, folate, vitamine Bc ptéroylglutamique)
(Hydrosoluble)
Elle est aussi connue sous les noms : vitamine L1, M, U, R, S ou encore “norite
eluate”, et on dit parfois folacine.
1) Les sources
– Les sources principales sont les levures, le foie, les légumes verts
foncés comme les épinards, certaines variétés de
salades, le cresson, les choux Bruxelles, le concombre, les asperges, le fenouil.
Mais aussi et encore dans le foie de boeuf, génisse et porc en quantité
importante.
– La flore intestinale constitue une source secondaire, mais très faible.
– La carence associées en vitamine C et/ou en Fe et/ou en Zn diminuent
la biodisponibilité de la vitamine B9.
2) Historique et découverte
– Elle fut découverte un peu près en 1939. L’acide folique
a été isolé à partir des feuilles d’épinard.
C’est bien ce qui exprime l’origine du nom qui lui a été
attribué : feuille.
– C’est en 1945 que l’on réussit à en faire la synthèse.
3) Caractéristiques
– L’acide folique n’est pas très simple. Il comporte 19 atomes
de carbone et 7 azote, sans parler de l’oxygène et de l’hydrogène.
On y trouve également un groupement d’acide glutamique, l’acide
glutamique étant une des vingt protéines principales entrant dans
la constitution de notre organisme.
– résiste le moins bien à la chaleur et à l’exposition
à la lumière.
4) Rôle
Les trois grands domaines de son action :
la multiplication des cellules, l’anémie et
au niveau du système nerveux central.
– celui d’assurer la reproduction et la croissance normales des globules
rouges dans la moelle osseuse.
– permet de prévenir diverses formes d’anémie.
– replication de l’ADN : cette opération consiste en dédoublement
de l’hélice de l’ADN du noyau cellulaire juste avant que la
cellules ne se divise pour donner deux cellules filles. C’est ce dédoublement
qui permet aux tissus de se régénérer tandis que les cellules
peuvent ainsi transmettre leurs caractères héréditaires
codés dans les brins d’ADN identiques. C’est ce que l’on
appelle la mitose. Cette vitamine intervient donc dans la multiplication des
cellules.
– L’acide folique est le principe de base dont sont dérivés
divers co-enzymes qui ont un rôle important :
– au niveau de l’élaboration des cellules sanguines, et la carence
en acide folique conduit à l’anémie mégaloblastique
(comparable à celle induite par une carence en vitamine B12).
– au niveau du système nerveux central, puisque les folates participent
directement à la synthèse de nombreux neurotransmetteurs, dont
la dopamine, l’adrénaline et la noradrénaline.
5) Apport
– les besoins sont évalués à 300 mg/j
en moyenne pour un adulte, avec une augmentation très nette au moment
de la grossesse et de la lactation.
– L’organisme a relativement peu de stocks, qui sont essentiellement concentrés
dans le foie, et un régime insuffisant installe une carence en quatre
mois environ.
6) Avitaminose B9
La carence en vitamine B9 est l’une des carences que l’on rencontre
le plus fréquemment dans les pays développés : 15 à
30 % de la population seraient concernés. Les symptômes cliniques
sont plus ou moins sévères selon la rapidité avec laquelle
la carence s’est installée :
– La carence aiguë s’installe après l’administration de
médicaments anit-foliques : méthotrexate, ou un antibiotique souvent
donné pour les infections urinaires : le sulfaméthoxaroletriméthoprime
(Bactrim, Eusaprim ou Bactékod), particulièrement dangereux chez
le petit enfant, ou en cours de grossesse (les besoins sont augmentés)
; elle se manifeste par des troubles digestifs (diarrhées, anorexies,
nausées), une dermatose d’aspect variable, parfois de saignements
et un purpura.
– La carence pendant la grossesse peut induire l’apparition de tare génétique
dans l’embryon (spina-bifida et des troubles de maturation du système
nerveux.
– Elle est favorisée par l’excès de certaines substances
chimiques : les antibiotiques, anticonvulsivants, contraceptifs.
– autres symptômes : anémie, diarrhée, inflammation de la
langue, troubles garsto-intestinaux, insuffisance de globules blancs, des lymphocytes
et des plaquettes sanguines.
7) Hypervitaminose
– Sous la forme médicamenteuse l’acide folique peut provoquer :
– des allergies, des éruptions cutanées, des bouffées de
chaleur ; d’autre part, l’élimination pas les reins n’est
facile ce qui peut aller jusqu’au blocage des reins.
Contre-indication
– Les leucémies sont une contre-indication de l’administration de
la vitamine B9.
– Lorsqu’il y a une carence associée de vitamine B9 et de la vitamine
B12, ce qui est fréquent, il est conseillé de remonter la vitamine
B12 en premier lieu.
8) Groupes à risque
– Les déficiences en folates peuvent avoir pour origine :
(acide folique, folate, vitamine Bc
ptéroylglutamique)
(hydrosoluble)
– une carence d’apport. les pays où sévit la dénutrition,
les enfants nourris au lait de chèvre, les personnes âgées,
les alcooliques chroniques ;
– une carence d’absorption acquise. La sprue, maladie tropicale, caractérisée
par une diarrhée chronique, une glossite et une anémie, combien
une malabsorption des folates, de la vitamine B12 et du Fe. La maladie de coeliaque
(intolérance au gluten) qui affecte l’intestin grêle, la maladie
de Crohn et les résections intestinales, entraînent des malabsorptions
combinées.
L’utilisation répétée et prolongée de certains
médicaments requiert une supplémentation systématique :
– La pilule ; l’aspirine (qui interfère aussi sur la vitamine C)
; les antiépileptiques (phénobarbital, phénytoïne….)
; un diurétique, le triamtérène (Teriam, Cyclteriam, Isobor,
Pestole) ; la sulfasolazine (Salazopyrine) ; la pyriméthamine, prescrite
contre la toxoplasmose et contre le paludisme.
– une carence par augmentation des besoin ou de l’excrétion. La
grossesse augmente considérablement les besoin en vitamines B9 ; chez
le nouveau-né et plus encore pour le prématuré.
9) Action thérapeutique
– pertes de mémoire
– infections virales
– herpès
– grippe (+ vitamine C)
– troubles digestifs
– le stress
Les folates jouent également un rôle dans la prévention
des affection cardiovasculaires, car leur déficit, comme celui des vitamines
B6 et B12, mènent à l’élévation de l’homocystéine
(thromboses et athérosclérose).