* B12

(cobalamine, co-enzyme B12)
(hydrosoluble)

Pour être absorbée par l’organisme, elle a besoin
d’un facteur interne fabriqué dans l’estomac (le facteur intrinséque)
; ainsi l’état des sécrétions gastriques et le stress
peuvent conditionner la bonne absorption de cette vitamine.

1) Les sources

– Elle ne se trouve pratiquement pas dans le règne végétal,
sauf dans la spiruline. En revanche, on en trouve en quantité dans la
viande (surtout celles des bovins puisque leur flore intestinale synthétise
la vitamine B12), les poissons, les huîtres, et l’oeuf.

– Il n’y a que les micro-organismes (bactéries et levures) qui peuvent
en synthétiser aussi la contamination bactérienne de l’eau
et des végétaux fermentés en fournissent parfois suffisamment
pour satisfaire les besoins de l’homme végétarien.

– Le foie a une réserve de trois ans en vitamine B12 pour son fonctionnement.

2) Historique et découverte

– Jusqu’aux environs de 1920, un certain type d’anémie, la
maladie de Biermer -qu’on appelait aussi l’anémie pernicieuse
en raison de son évolution fatale- tuait inexorablement sans que les
médecins comprennent pourquoi les malades s’affaiblissaient, ni
comment les soigner. Cette maladie se manifestait par une insuffisance des globules
rouges et une atrophie de la muqueuse gastrique.

– En 1928, Castle découvre que, dans la partie terminale de l’intestin
grêle, l’iléon, une substance sécrétée
par les cellules de la paroi de l’estomac, -qu’il appelle “facteur
intrinsèque”- à la capacité de se complexer avec un
facteur externe (qu’on appelle pas encore la vitamine B12). Ce complexe
se fixe sur des cellules réceptrices de l’intestin grêle,
s’y dissocie et le facteur externe est absorbé par la cellule intestinale.

– En 1948, Rickes et ses collaborateurs, aux Etats-Unis d’une part et d’autre
part en Angleterre, Smith et son équipe, réussirent à isoler
un composé cristallin qui présentait à l’égard
des anémies pernicieuses des propriétés curatives qui égalaient
celle des extraits de foie. Le problème était résolu, on
nomma le produit vitamine B12.

– Aujourd’hui, la vitamine B12 se prend en ampoules, parfois en comprimés.
On la trouve dans un champignon, le streptomyces griseus, qui sert à
fabriquer la streptomycine, et on la prépare comme sous-produit de ce
médicament.

3) Caractéristiques

– Elle contient 63 atomes de carbone, combinés en assemblage très
compliqués, qu’elle contient naturellement de l’azote, mais
aussi du phosphore et ce qui est nouveau ici du cobalt (d’où
son nom) : elle en contient qu’un seul atome, et c’est pourtant son
élément essentiel
.

– Dans l’organisme, elle existe sous la forme de quatre dérivés
que l’on appelle les cobalamines ; ils agissent comme cofacteurs enzymatiques.

– Extrêmement sensible à la lumière, la vitamine B12 est
en revanche relativement stable à la chaleur (elle résiste jusqu’à
120°C), et résiste bien à l’oxydation.

– Le stock global de l’organisme en vitamine B12 est d’environ 3 à
5 milligrammes, essentiellement contenus dans le foie. Ce stock est suffisant
pour assurer un taux efficace dans le sang pendant 5 ans.

4) Rôle

Les trois grands domaines de son action : l’anémie,
les symptômes sanguins et l’atteinte neurologique
.

– La vitamine B12 est le cofacteur de deux types de réactions
enzymatiques essentielles : l’isomérisation (les isomères
sont des composés chimiques qui possèdent les mêmes atomes
mais disposés en miroir
) et la transméthylation (transfert
d’un groupe méthyl) ; ces deux types de réactions ont des
rôles importants en ce qui concerne essentiellement :

– l’hématopoïèse (ou formation des globules sanguins).
Dans la moel-le osseuse, la vitamine B12 intervient dans la maturation et la
multiplication des globules rouges. L’insuffisance de la multiplication
cellulaire aboutit à une augmentation de la taille des cellules produites,
ce qui donne naissance dans le sang à des globules rouges géants
: les mégalocytes,

– l’intégrité du système nerveux. Sa carence entraîne
une dégénérescence des nerfs périphériques,
des cordons de la moelle épinière et parfois du cerveau, qui commence
par une atteinte de la gaine protectrice des terminaisons nerveuses : la myéline,

– l’intégrité du système immunitaire et en particulier
la sécrétion d’anticorps,

– la replication de l’ADN, dans les cellules de la moelle en particulier,

– la synthèse de la méthionine et probablement des folates (vitamine
B9),

Sa carence affecte donc tout particulièrement les tissus dans lesquels
cette multiplication est rapide : le sang, l’intestin grêle, l’utérus.

5) Apport

– Il se situe de 1 à 3mg/j. L’alimentation non
végétarienne couvre les besoins.

6) Avitaminose B12

– Une carence en Ca et une atteinte de la muqueuse stomacale (qu’il
s’agisse d’une atrophie, d’une infection ou d’une résection
)
ou d’une atteinte intestinale (et surtout celle de la partie
terminale : l’iléon, par où pénètre la vitamine
)
peuvent diminuer les capacités d’absorption en vitamine B12.

– La carence en vitamine B12 peut être causée par la pullulation
de certains germes ou parasites intestinaux comme les candida albicans ou les
botriocéphales, par la colite et l’abus d’alcool.

– Les symptômes sont l’anémie, les atteintes neurologiques,
de la peau et des muqueuses (glossite : inflammation de la langue
avec douleurs importantes déclenchées par les boissons chaudes.
la langue est lisse, vernissée, enflammée
), les symptômes
sanguins.

(cobalamine,
co-enzyme B12)


(hydrosoluble)

7) Hypervitaminose

– Chez des adultes ayant reçu, de manière continue et prolongée,
de fortes doses de vitamines B12, on signale l’apparition d’anticorps
anti-B12.

8) Groupes à risque

– Les végétariens, et surtout les végétaliens et
leurs enfants,

– les alcooliques chroniques,

– les personnes âgées et dénutries,

– les personnes souffrant d’affections digestives : gastrite par manques
de sécrétions acides, ablation de l’estomac, diverticulose
ou présence de cavités anormales au niveau de l’intestin,
maladie de Crohn,

– les personnes traitées au long cours par des médicaments qui
interfèrent avec le métabolisme de la vitamine B12 : la metformine,
un antidiabétique, les nouveaux anti-ulcéreux tels que la cimétidine,
la colchicine utilisée contre la goutte, la néomycine antibiotique
qui se trouve dans près de cinquante spécialités. La pilule
fait aussi baisser le taux de vitamine B12.

9) Action thérapeutique

– Elle est indiquée dans les douleurs à type de spasmes,
névralgies, arthrose, zona, crampes, également dans l’artérite,
les douleurs traumatiques, les douleurs des muscles et des tendons, les douleurs
vertébrales chaque fois qu’il y a une souffrance d’un nerf.

– anémie pernicieuse,

– la sclérose en plaques, l’alcoolisme, diabète, l’ostéoporose,

– en collyre dans les kératites et plaies de la cornée.

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