* C

(Acide ascorbique)

(Hydrosoluble)

(L’homme ne peut pas la synthétiser)

1) Les sources

D’une façon générale, les produits les plus riches
en vitamine C sont:

– Les fruits acides, car l’acidité la stabilise: les cerises, l’acérola,
les cynorrhodons (les fruits de l’églantier), les groseilles, les
agrumes (les mandarines, les citrons, les pamplemousse, et tous les fruits du
genre citrus), les fraises, les framboises, la plupart des fruits exotiques
(kiwi, papaye), le cassis;

– Les végétaux très colorés comme les choux (chou
vert au brocoli), les tomates, les poivrons;

– Les pommes de terre, surtout nouvelles;

– Les fines herbes, le persil

Si les fruits et les légumes représentent les 3/4 des apports
en vitamine C, on la trouve aussi dans le lait (non-écrémé),
les abats, et… la charcuterie à laquelle on l’incorpore comme
anti-oxydant; mais les concentrations y sont très faibles.

2) Historique et découverte

L’empirisme avait permis de trouver le remède. Mais si on savait
éviter le scorbut, on ignorait pourquoi le remède agissait.

– Les premières expérimentations avaient été faites
par Hobst et Frölich, qui nourrissaient des animaux en les privant totalement
de végétaux frais, pour vérifier s’il souffriraient
de scorbut. Leurs premières expériences ne donnèrent aucun
résultat parce qu’ils avaient pris des animaux capable de synthétisés
la vitamine C ce qui n’est pas le cas des êtres humains, des primates
et des cochons d’Inde. Les autres expériences permirent d’établir
que le principe anti-scorbut se trouvait bien dans les végétaux
frais.

– Ce principe, soluble dans l’eau, fut classé ensuite par Funk parmi
les vitamines, et appelé vitamine C par Drummond en 1907.

– C’est Szent-Györgyi qui, en 1928, l’isola le premier, d’abord
à partir de l’écorce des glandes surrénales, puis
du citron, un produit qui fut appelé acide ascorbique en 1932, pour rappeler
ses propriétés contre le scorbut.

– Sa structure fut développée par Hirst et sa synthèse
effectuée en 1933 par Reichstein et Harworth (Hoffman La Roche).

– Aujourd’hui, plus de 35 000 tonnes de vitamines C sont produites chaque
année dans le monde.

3) Caractéristiques

– L’organisme stocke la vitamine C à raison de 20 à 50 mg/kg
(ou de 8 à 14mg/l), essentiellement dans les globules blancs (leucocytes),
le foie, la rate, les glandes endocrines (surrénales, corps jaune des
ovaires, hypophyse), les tissus péri-dentaires (gencives…) et le cristallin.

– Elle peut agir seule, comme anti-oxydant, sans avoir à se combiner
avec une apo-enzyme pour former une co-enzyme et devenir active.

– C’est aussi la plus fragile et, avec la vitamine B1, on l’utilise
comme indicateur de maintien de la qualité vitaminique des aliments.
Elle est extrêmement sensible: à l’oxygène de l’air,
à la température élevée, en présence d’enzymes,
à la lumière, en présence de métaux lourds (Fe,
Cu), à la chaleur, à l’ionisation et au pH neutre ou alcalin
.

– La formule chimique de la vitamine C est une des plus simple, C6H8O6,
cette formule est proche du glucose (C6H12O6).
C’est un corps cristallisé, incolore, très soluble dans l’eau,
on peut en dissoudre 300g dans un litre d’eau.

4) Rôle

Trois grands domaines de son action : L’absorption du Fe,
le tissu collagène et la défense immunitaire, le stress

Participe au mécanisme de défense immunitaire

Elle sert à épurer l’organisme de toute substance inutile
ou dangereuses (les substances exogènes, toxines virales ou bactériennes
; les produits chimiques molécules de synthèse, métaux
lourds ; les substances endogènes, déchets cellulaires, hormones
utilisées)

Aide au transport de l’hydrogène, substance essentielle
au métabolisme cellulaire.

Nécessaire à la santé du tissu conjonctif

Elle stimule la synthèse et l’entretien du collagène et par
voie de conséquence, la résistance et la santé de tous
les tissus dans lequel il est impliqué : la peau, le cartilage, les ligaments,
les parois des vaisseaux sanguins (surtout les petits capillaires), les dents,
les os (sans elle, les fractures se consolident mal).

Collagène: Une des scléroprotéines
du tissu conjonctif. Elle se présente sous forme de fibres et se transforme
en gélatine par émulsion.

Scléroprotéine: Variété de protéine
simple (holoprotéine) existant dans les tissus de soutien et les phanères.

Tissu conjonctif (latin conjonctivus, qui sert à lier): Tissu
de connexion dérivé du mésenchyme. il comprend une substance
fondamentale, des fibres et des cellules.

Mésenchyme: Tissu conjonctif embryonnaire formant la plus grande
partie du mésoderme:

Mésoderme: Feuillet moyen du blastoderme qui formera le tissu
de soutien, les muscles, les organes génito-urinaires, le système
cardiovasculaire, le sang, l’épithélium de la cavité
coelomique.

Blastoderme: Membrane primitive de l’embryon.

Épithélium (gr. épi, dessus): Tissu de recouvrement
de la surface et des cavités internes de l’organisme.

Puissant anti-oxydant

Elle bloque la production des radicaux libres, elle protège les acides
gras insaturés de la membrane des cellules et agit tant directement à
l’intérieur des cellules qu’indirectement en régénérant
la vitamine E, principal anti-oxydant de la membrane cellulaire.

Favorise l’assimilation du Fe

Elle est indispensable pour assurer l’absorption du Fe par l’intestin.
Une carence en vitamine C détermine une anémie parce que l’hémoglobine
qui doit à la présence du Fe sa couleur n’en reçoit
plus suffisamment et elle ne peut pas le créer par synthèse.

Permet d’emmagasiner le Ca et P dans les os.

Action contre le stress

En favorisant la synthèse des catécholamines, hormones surrénaliennes
qui jouent un rôle essentiel en cas de stress.

– Action pour le fonctionnement d’autres vitamines

Comme la vitamine A, les B1 et B2.

 

LA VITAMINE C (suite)

(acide ascorbique)


(hydrosoluble)

L’homme ne peut pas la synthétiser

5) Apport

On est pas obligé d’en faire un apport quotidien mais c’est
néanmoins vivement conseillé, afin qu’en cas de cessation
de cet apport à l’improviste, on ne se trouve pas entièrement
privé.

– Dose optimal: entre 60 et 200 mg/j.

6) Avitaminose C

Cas extrême : Le scorbut est une maladie caractérisée par
des hémorragies ; sous la peau, dans les tissus osseux et les articulations
; par une inflammation des gencives qui aboutit à la chute progressive
des dents ; par de violentes douleurs articulaires ; de l’anémie
; une grande fatigue et, chez les enfants, des troubles de l’ossification.
En absence de traitement, la mort survient à la suite d’hémorragie
internes et de sur-infections.

Les personnes souffrent : de rhumes, de congestions des sinus, de gencives
saignantes, de pyorrhée, de carences minérales, de dents qui de
se déchaussent
.

– Chez le nourrisson, on assiste d’abord à une tendance hémorragique
: fragilité des parois des vaisseaux sanguins est apparente et typique.
Une diminution de l’appétit, le teint devient pâle et la croissance
s’arrête.

7) Hypervitaminose

– L’intestin ne peut pas absorber plus de 1 200 mg/24 heures, et l’organisme
élimine par les urines ce qu’il ne stockera pas. C’est cette
élimination qui peut présenter certains risques car elle s’accompagne
d’un rejet de minéraux (Ca, Mg, etc…) et d’oligo-éléments
(Cu, Fe,Zn,…)
. Quand à l’acidification des urines induite,
elle peut favoriser la formation de calculs des voies urinaires. Pour
éliminer ce risque, il est recommandé de boire beaucoup
d’eau quand on prend des suppléments de vitamine C, ou d’y
associer du Mg, qui empêche la formation de cristaux
.

– La prise en trop grande quantité de vitamine C, joue le rôle
antivitamine A
. Cet incident se signale par les symptômes
d’une hypovitamine A (problèmes de la vue, de la peau et de la croissance).

Contre-indication :

– Les femmes enceintes atteintes d’hématochromatose (affection caractérisée
par un excès de Fe, car la vitamine C augmente la quantité de
Fe libre dans les cellules, ce qui provoque des risques de dégâts
tissulaires avec atteinte cardiaque.

8) Groupes à risque

– Les femmes sous contraception orale. On a cru observer qu’ils étaient
antagonistes à la vitamine C. Elles devraient donc augmenter les doses
;

– Les fumeurs, parce que la cigarette détruit la vitamine C. Au delà
de 10 cigarettes par jour, il faut augmenter de 50% la consommation quotidienne,
et passer de 80 mg à 120 mg de vitamine C par jour ;

– Les grands consommateurs d’alcool ;

– Les sujets qui ne mangent que peu de fruits ou qui évitent les aliments
acides ;

– Les individus qui ont des problèmes d’absorption au niveau de
l’intestin grêle ;

– Les diabétiques et les personnes qui présentent d’autres
facteurs de risque cardiovasculaires : hypertension, excès de graisses
dans le sang ;

– Les personnes qui font des infections à répétition ;

– Les schizophrènes ;

– Les prématurés ; les nouveaux nés, les petits enfants.

9) Action thérapeutique

– Avec E et provitamine A

– La vitamine E et le bêta-carotène protègent les LDL (accélère
la formation de plaques réduisant le débit sanguin dans les artères)

de l’oxydation, et la vitamine C, qui permet d’épargner la
vitamine E, joue donc une rôle important dans la prévention de
l’infarctus.

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