* K
(liposoluble)
1) Les sources
– Le chou-fleur, le chou, les épinards, les pois verts, les queues de
carottes, la tomate, les fraises, la mélasse, le foie, le jaune d’oeuf,
l’huile de soya et l’huile de foie de poissons.
à l’état naturel, elle existe sous deux formes :
– la vitamine K1, ou phytomédianone, ou phylloquinone, d’origine
végétale ;
– la vitamine K2, ou ménaquinone, d’origine animale ou bactérienne.
Il existe plusieurs formes synthétiques de la vitamine K dont :
– la vitamine K3, ou ménadione ;
– la vitamine K4, ou ménadiol.
2) Historique et découverte
– La vitamine K a été découverte fortuitement, à
l’occasion de recherches sur le métabolisme du cholestérol,
entreprises en 1929, par deux danois, H. Dam et Schönheyder, chez des poulets
soumis à un régime pauvre en graisse et en cholestérol…
H. Dam soupçonna l’absence d’un facteur alimentaire non identifié:
il proposa de l’appeler vitamine K, comme Koagulation.
– Dès 1936, une vitamine K huileuse fut extraite de la luzerne par H
Dam et, en 1939, Doisy en réalisa la synthèse. Il obtiendra ensuite,
à partir de poisson avarié, une autre substance à activité
antihémorragique qu’il baptisa vitamine K2.
– En 1943, le prix de Nobel de médecine sera attribué conjointement
à Dam, pour avoir découvert la vitamine K, et à Doisy,
pour en avoir découvert la structure biochimique.
3) Caractéristiques
– Elles sont sensibles à la lumière et aux alcalis
ainsi qu’à l’air ; elles résistent assez bien à
la chaleur.
4) Rôle
Les grands domaines de son action : La coagulation du
sang, la minéralisation osseuse,
– La coagulation du sang est un phénomène complexe. Sommairement,
elle se produit de la façon suivante : la protrombine, une substance
qui se trouve dans le sang, se combine avec une autre substance appelée
thromboplastine. Le tout, en présence de Ca, forme un enzyme appelé
thrombine. Cet enzyme se combine à son tour avec une autre substance,
le fibrinogène, qui permet au sang de se coaguler. Que fait la vitamine
K dans tout ceci ? Elle est tout simplement un élément essentiel
de la prothrombine.
– Elle est impliquée dans le métabolisme de certains acides aminés
qui fixent les sels de calcium, et le statut vitaminique K se répercute
positivement sur la minéralisation osseuse.
5) Apport
– La synthèse de la vitamine K2 interne par les bactéries de l’intestin
grêle et du côlon satisfait 50 à 70% des besoins.
– Les besoins en vitamine K sont très faibles et les apports alimentaires
les couvrent largement (un repas normal en fournit entre 300 mg
et 400 mg, alors que le besoin journalier de l’homme
adulte est satisfait avec 45 mg).
6) Avitaminose K
– Quand on a des raisons de soupçonner un déficit en vitamine
K, l’exploration est faite en utilisant le temps de Quick, ou taux de prothrombine
; on l’exprime en pourcentage par rapport à la dilution d’un
plasma témoin (la valeur normale est supérieure ou égale
à 70%).
Causes : – à un manque de bile dans l’intestin,
la bile étant nécessaire à l’assimilation de la vitamine
K parce qu’elle liposoluble,
– soit à une diminution de la synthèse interne (les bactéries
de la flore intestinale synthétisent la vitamine K2, et certains antibiotiques
ou sulfamides peuvent jouer un rôle négatif sur cette synthèse),
– à une diarrhée chronique ou une colite,
– l’utilisation intempestive d’huile de paraffine ou de laxatifs…),
– mucoviscidose,
– Prise de médicaments qui interfèrent à l’absorption
de la vitamine K (antivitamines K, céphalosporines, anticonvulsivants,
salicylés, fer, excès de vitamine A, les doses fortes de vitamine
E).
Conséquences : – Saignements du nez et des gencives,
lenteur de coagulation du sang lors d’une blessure,
– cas graves : hémorragies digestives et des lésions purpura,
– les maladies du foie, comme l’hépatite, nécessitent la
prise de vitamine K à titre préventif.
7) Hypervitaminose
– La vitamine K1 est peu toxique, puisque la marge de sécurité
est d’environ 50 fois l’apport quotidien. Toutefois, on a récemment
observé une augmentation de la fréquence de certains cancers chez
les enfants qui ont reçu à la naissance de la vitamine K par injection.
Aussi est-il préférable de la donner par la bouche.
– Par contre, la vitamine K3 est potentiellement toxique à forte dose
chez le nouveau-né. On peut rencontrer des hyperbilirubinémies
ou excès dans le sang de bilirubine.
– En cas d’hypervitaminose K, on assiste à une une coagulation excessive
du sang : cela peut se révéler très grave chez les personnes
hypertendues et chez d’autres sujets susceptibles de faire des embolies.
8) Groupes à risque
– Les nouveaux-nés et les prématurés
9) Emploi thérapeutique
– En traitement de l’hypovitaminose modéré (oral
uniquement),
– en prévention du risque hémorragique,
– dans tous les cas de malabsorption chronique et de nutrition extra-digestive,
– en prévention des risque hémorragiques avant une opération,
chez certains patients à risques.